Le Glyphosate cause-t-il le cancer?

Monsanto, Round up et Cancer,

un débat qui semble avoir été clos avec la déclaration en mars 2015 par l’Institut International de Recherche sur le Cancer, qui a classé le Glyphosate comme “probablement cancérigène”.

Mais que cela veut il dire?

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Vous voulez en savoir plus?

  • Le travail de l’IACR sur le Glyphosate peut être trouvé ici [LIEN]
  • L’organisme européen EFSA (Authorité Européenne pour la Sureté Alimentaire) a de son côté aussi considéré le risque posé le Glyphosate, concluant à un risque improbable [LIEN].
  • Plus généralement quels sont les facteurs de risque pour l’apparition d’un cancer [LIEN] ? Le tabac, l’alcool et une alimentation déséquilibrée.

7 thoughts on “Le Glyphosate cause-t-il le cancer?

  1. Super boulot !
    Mais il reste toujours l’argument : “les études sont manipulées… Donc ça veut rien dire…”
    Alors, il serait peut-être intéressant d’évoquer l’origine des études ? Et pourquoi pas expliquer quels sont les critères pour dire si une étude est fiable, même si venant des industriels ( reproduction, puissance statistique, etc… )
    Et aussi, ça aurait été sympa de parler de l’exposition et du risque, ou non, qui en découle. Car n’importe quelle substance “dangereuse” ne présente pas de risques si on y est pas exposé… Evoquer alors le calcul des DJA pourrait être un bon complément.
    Amitiés.

    1. Bonjour,
      Effectivement, savoir estimer la valeur d’une étude est fondamentale. Attention en particulier aux biais, par exemple Monsanto fait une étude sur le glyphosate, donc cette étude est fausse, mais si Boiron fait une étude sur l’homéopathie alors cette étude est bonne.
      C’est en tout cas une idée pour une prochaine note, merci,
      Xavier

    2. Au sujet des prétendues manipulations des études, un détail permet de grandement remettre en cause la validité de ce type de récits : les expériences animales dans lesquelles le CIRC trouve des preuves suffisantes sont en fait issues de l’industrie (et leur résultats ont été rendu publics avec des rapports de l’EPA sur le sujet).

  2. J’ai comme l’impression qu’il manque une page au sujet des études épidémiologiques et des conclusions du CIRC (IARC). En effet, on ne se contente pas en pratique de lister ainsi les études : on réalise une méta-analyse pour combiner les résultats et déduire un intervalle de confiance. Le CIRC a donc pris une méta-analyse déjà existante, et l’a complétée. Au final, ils trouvent des résultats à peine significatif pour seulement le lymphome non-hodgkinien. Plusieurs remarques sont alors à faire. Tout d’abord, il y a plus d’une vingtaine de type de cancers pouvant faire l’objet de telles études statistiques. Trouver un résultat juste “significatif” parmi 20 études, on s’attend à ce que ça arrive environ 2 fois sur 3 juste par la chance dans le cas où il n’y a pas d’effet réel. Par ailleurs, cette analyse n’a pu intégrer les derniers résultats de l’Agricultural Health Study, qui elle ne trouve absolument rien pour le LNH. Ces résultats remettent en cause les résultats de la méta-analyse susdite, d’autant que l’AHS s’illustre par la taille de son échantillon et le fait qu’elle soit une étude prospective : elle n’interroge pas des gens déjà malades sur leurs usages passés, mais suit les usages au fur et à mesure. Par opposition aux autres études épidémiologiques, elle est donc nettement moins susceptible aux biais de remémoration (les malades auront tendances à plus se souvenir – à tort ou à raison – d’usages qu’ils soupçonnent responsables).

    Pour ce qui est des études sur les animaux, je soulignerai simplement que les interprétations du CIRC divergent explicitement de celle de l’EFSA, par exemple (sans trop savoir qui aurait le plus raison à cet égard).

    PS: Côte et facteur de risque sont approximativement égaux dans le cas où les pathologies concernent une proportion faible (<.001) de la population, comme ici. 😉

    1. C’est un plaisir, des commentaires comme le votre! Les conclusions de cette meta-analyse ont en effet été critiquées, bien que leur conclusion demeure finalement très evasive sur la nocivité du glyphosate pour les consommateurs. C’est néanmoins un document officiel souvent rapporté dans les échanges sur le sujet, d’où mon choix. Merci d’avoir complété ma connaissance limitée sur le sujet

  3. Bonjour, une amie a partagé votre planche sur facebook, félicitations pour ce travail très pédagogique !
    Toutefois nous étions plusieurs à être un brin (^^) frustrés de ne pas voir introduites de comparaisons avec les autres pesticides… En l’état c’est vraiment super pour comprendre la façon dont sont évalués les risques, mais quelqu’un qui voudrait comprendre le débat sur le projet d’interdiction par exemple, ne saurait pas vraiment quoi penser de l’idée d’interdire le glyphosate plutôt qu’autre chose. Si jamais un jour vous êtes motivé à reprendre le pinceau… 😀

    Merci et bonne fin de journée à vous

    1. Bonjour,
      Merci pour ce commentaire. Cette étude sur le glyphosate est souvent présentée dans les discussions sur le glyphosate, d’où mon choix. L’impact des autres pesticides est mentionné dans cet article, mais il est très difficile de déterminer l’impact respectif de chaque pesticide. Des articles similaires existent pour d’autres pesticides mais je ne choisis qu’un article à la fois. Peut être le suivant portera-t-il sur les neonicotinoides?

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